Zen...

Je regardais Ned Kelly en début d'après-midi sur canal (bleu? vert? jaune? sport? famille? bonne question) et je dois bien dire que j'étais comme on dit "complètement dedans". C'était la fin du film, deux des protagonistes que l'on suiait depuis le début se donnent la mort, qui leur est de toutes les façons inévitables. C'est un moment vraiment poignant, fort et triste, il n'en faut donc pas plus à ma gorge pour se serrer, mais je préfère contenir l'élan larmesque qui monte.
Ce moment est le pic de tristesse du film, il n'y a pas de doute et c'est alors que ma soeur débarque et s'installe à la table de la salle à manger, qui est derrière le canapé et entame une salade de tomates et maïs. Pour le moment rien d'alarmant mais je sens que l'irréparable va se produire... Et j'ai raison, sa salade à peine commencée, elle me demande: "c'est quoi comme film?"... Je prends sur moi, je réponds poliment et j'essaie de l'oublier... C'est trop tard! La voilà qui enclenche sur une floppée de question: "qu'est ce qu'ils font?" (deux personnages s'apprêtent à se donner la mort alors que la maison dans laquelle ils se trouvent flambent) "A mais oui, Ned Kelly, c'est en Australie que ça se passe, c'est ça?", "pourquoi ça me dit quelque chose ce film, qui c'est qui joue dedans?"... Autant dire qu'il faut faire preuve de retenue. Le film se finit, j'éteinds et je m'en vais. Il y a vraiment de quoi devenir chèvre parfois!