Metal. Le phénomène nippon s'attaque à l'Olympia.
Dir en Grey en grâce
Par Bruno MASI
Dimanche soir, l'Olympia accueillera pour leur première date en France le groupe Dir en Grey. Pour les non-initiés (à peu près tout le monde), cette nouvelle ne risque pas de modifier d'une quelconque manière le planning du week-end. Mais pour quelques milliers d'adolescents, l'événement s'apparente à la venue de Dieu sur Terre.
Jusque là, rien de vraiment pousse au crime, mais on va y venir. On notera malgré tout le « s’apparente à la venue de Dieu sur Terre » qui insuffle déjà un brin de dépréciation… Je ne sais pas si il se rend compte que pour des adeptes françaises, voir même européennes, voir débarquer leurs Mamours chez elle, ça fait un choc !
Composé de Kyo (voix), Die (guitare), Kaoru (batterie) et de deux jeunes femmes, Shinya (percussions) et Toshiya (basse), Dir en Grey est le groupe de metal japonais de référence. Musicalement, les présentations sont simples :une pluie de notes de guitares, une voix de Pokemon monté sur ressorts que supplante une batterie prompte à griller quelques millions de neurones si, par mégarde, on s'en approche de trop près.
Hummm, là c’est du lourd… L’a pas peur le Bruno Mais, forcément, il se dit qu personne ira la chercher dan son bureau et que de toute façon personne connaît sa tête, donc il risque pas de se la faire refaire par une moi-même en furie.
Bon, commençons dans l’ordre des apparitions d’horreur : Kaoru ferait de la batterie ? Ah oui ? Il en fait souvent ? Apparemment c’était un moment d’exception à ne pas louper vu que mon Kaokao jouait de la batterie !
… Shinya et Totchi seraient des femmes ? Ouhmondieu ! On m’aurait mentiiiii ? Bien que, je l’avoue, Shin-chan ait des traits assez féminins, et Totchi aussi bien que moins selon moi, ils sont en pleines périodes ‘virilité’ question aspect extérieur en ce moment, même si Totchi avait ce me semble une chevelure blonde. Il me faudrait quelques photos de ce concert pour me faire une opinion, mais ce qui est sûr c’est qu’on peut pas les prendre pour des filles mes Mamours ! (voir photo indécente de Totchi de septembre sur ce blog…)
(L'a pas l'air très féminin sur ce coup là le Shin-chan.. Mais ce n'est que mon avis)
( Ce sont là des tablettes de chocolat typiquement féminine (mdr) d'ailleurs vu la propension qu'à Totchi à se le jouer nudiste en concert, je me demande comment M. Masi n'a rien vu de ces charmantes petites tablettes tout à fait à croquer...)
L’alliance musicalement et simple me choque un peu. Selon son propre sentiment, leur musique serait un brouaha infernal avec des guitares hurlantes, une voix irritante et une batterie assourdissante… C’est sûr, c’est pas Vincent Delerme, mais je ne vois pas pourquoi il déprécie tant que ça leur musique, sinon à cause d’un fait hélas répandu : il n’a pas écouté, peut être trop profondément ancré dans son débat interne sur le fait qu’il voulait rester chez lui ce jour là… Toujours et il que les Dirs sont musicalement quelque chose de très recherché, encore faut il se donner la peine d’écouter, et que mon Kyo Mamour, bien que je l’appelle mon Pika-Kyo par moment ne peut se faire appeler ainsi par un journaliste, encore moins quand ce dernier utilise les pokémon pour être désagréable.
Si pour moi, Kyo est mon Pika-mamour, c’est à cause de sa chevelure décolorée et du fait qu’il est kawaï. Ecoutez ça, vous m’en direz des nouvelles…
http://rapidshare.de/files/8346537/01-_Ain_t_Afraid_to_Die.mp3.html
«Souffrance». Dans le texte, la carte de visite est plus complexe. La biographie du groupe avance : «Formé en 1997, les Dir en Grey ont pour seul but d'exprimer la peine causée par la lâcheté et l'égoïsme de l'être humain. Avec le temps, leur souffrance est devenue plus qu'un mode d'expression : c'est désormais un message.» Qui dit mieux ?
Bah quoi, tu trouves ça souvent revenu que la musique est parfois un éxutoire ? Dans ce cas arrête d’en écouter ! Parce que pour moi, la musique c ‘est un peu ça !
Si les cinq, cheveux rouges et regard sombre , débarquent en France, c'est grâce à la pugnacité d'une poignée de groupies. Pétitions, mailing et sites Internet ont fait pression sur le tourneur pour qu'il organise leur venue. Ils sont dans un premier temps pressentis au Bataclan. Mais les fans ont cassé leur tirelire et, devant le nombre de billets prévendus, le groupe se tourne finalement vers l'Olympia. Plus qu'une simple formation de metal, les Dir en Grey sont les porte-parole d'une jeune génération désabusée qui ne retrouve plus l'expression de sa souffrance dans la pop française.
Ahahaha ! L’expression de la souffrance dans la pop c’est pas facile surtout si elle est française, parce que ça fait pas rêver ! Mais bon, moi si j’écoute les Dirs c’est pas forcémet parce que je suis une jeune désabusée… Surtout que je connais des gens de trente et plus qui les écoute,ils seront donc heureux de se savoir compter parmi les jeunes désabusés.
Il n’y a que Die qui a les cheveux rouge et l’habitude d’avoir un maquillage très prononcé sur les yeux, les autres c’est quand même moins sombres(enfin je trouve).
Plus largement, le groupe représente un phénomène japonais dont les ramifications ont rejoint la France. Le Visual Key, sorte de croisement entre jeux vidéo, mangas et metal a de loin supplanté les batcaves qui sévissaient dans le sillage de Robert Smith ou des Sisters of Mercy au coeur des eighties. Là-bas, 90 % des adeptes sont des filles. En France, le mouvement est mixte.
Les Dirs ne sont pas un groupe de Visu, tout au moins, ils ne le sont plus.
Ninja androgyne. Ces nouveaux gothiques connectés en haut débit sont aussi coquets : protège-tibias en matériau composite, maquillages appuyés, coiffures déstructurées. Sur l'Internet, les blogs (ces journaux intimes mis en ligne) dédiés au genre fleurissent. Lors de conventions, on pose en tenue de ninja androgyne. Selon Renaud Valdenaire, de Free Will, la société qui parraine Dir en Grey en Europe, «l'attachement au groupe est une affaire de musique et d'esthétique. Comme Dir en Grey chante en japonais, les fans ne comprennent pas forcément les paroles. C'est donc le look et les maquillages, assez proches du théâtre nô, qui prévalent. Les musiciens sont pour eux des icônes».
Les blogs dédiés à mes mamours y en a beaucoup ? Nooon, j’en ai à peine vu sur le net (héhé) en tout cas mon blog n’en ai pas un même si il m’arrive de parler d’eux (souvent). Je ne sais pas où il les a vu en ninjas androgynes, les photos où ils sont à peut près en ninja ils ne sont pas du tout androgynes… Et les photos où ils sont androgynes, ils ne sont pas en ninja.
( Pas super androgyne mon Kaokao préféré! Mais avec son katana il peut se la péter un tantinet ninja, même si il faut être assez tolérent sur le terme ninja... Et c'est rien de le dire.)
Le Renaud Valdenaire, il me courre sur le haricot avec son petit commentaire à la noix ! L’association musique et esthétique c’était plus à l’époque visu des Mamours. Ils chantent en japonais, mais internet étant sans limite, il est possible pour les personnes adeptes de cette musique de trouver les paroles en français (et de les connaître par cœur à force de les lire…), ce qui permet de les brailler par la suite en japonais en comprenant ce qu’on raconte (j’adore brailler sur ‘garden’ !^^). Moi personnellement je suis passée d’abord par la musique avant d’apprécier aussi leur style et de me faire à leur époque Visu.
[Ce petit Renaud Valdenaire en question, je ne sais pas si il le sait mais le visual key c’est l’association de deux mots : visual (mot transparent) et key (qui est une forme de théâtre genre théâtre nô) enfin bon c’est juste en passant comme ça…]
Ce qu’on peut en conclure :
A mon avis, ce charmant journaliste a fait une rapide recherche sur google et visionné deux trois sites (dont au moins un blog et le site officiel des Dirus) pour se forger une opinion définitive. Ensuite au concert, il y est allé en traînant les pieds, sûr que ce serait un des pires moments de sa vie et l’a passé en tournant ostensiblement le dos à la scène (regarder un concert ça permet d’éviter les « Kaoru (batterie) » qui est une erreur affligeante).
La morale de cette histoire :
Quand on est un journaliste, même si on est pas content de devoir faire un papier sur un truc qu’on ne connaît pas, on se renseigne (ça permet d’éviter les changement de sexe inopportun) et on fait en sorte de s’intéresser un tantinet en gardant son esprit ouvert (ce qui est pour moi une des qualités indispensables à tout journaliste).