01 décembre 2006

On aura beau dire...


...moi, il y a des amitiés que je trouve louche.


Hier, le TP de chimie était commencé depuis une demi-heure quand deux mecs du groupe ont déboulé. Ils sont arrivés tout sourire, balançant des bonnes ondes à toutes les pauvres âmes se trouvant dans un rayon d’un mètre cinquante. Comme de bien entendu, le silence s’est fait et ils se sont expliqués à une prof qui était là. Ils se sont expliqués comme ils sont arrivés, c'est-à-dire le sourire aux lèvres, l’un expliquant que l’autre avait dormi chez lui et l’un expliquant qu’il ne s’étaient pas réveillés (le TP était à 14h, on avait deux cours le matin) et l’autre et l’un finissant en racontant que la porte du tram ne s’était pas ouverte, cette fourbe, et hop ils étaient repartis à se marrer en jetant encore et toujours leurs particules de joie autour d’eux.

Le sourire yaoiste aux lèvres, j’ai bien sûr failli lâcher la phrase qu’il ne faut pas.

Juste après qu’il est dit « c’est parce qu’en fait il a dormi chez moi et qu’on s’est pas réveillés », une phrase ressemblant for à « mais votre vie privée ne regarde que vous… » (Sous-entendu gros comme la caisse claire de batterie) a voulu franchir mes lèvres. (Je me trouvais tout à côté des deux gars lors de leur arrivée.) Ma bouche s’est ouverte et les mots allaient sortir, mais mes yeux m’ont fait comprendre que ce n’était pas la peine, le sous-entendu planait dans la tête de tout un chacun sans que j’aie besoin de dire quoique ce soit.

On a beau me dire que je me fais des films, j’ai pour ma défense que je ne suis absolument pas la seule, loin de là, et que quand on me tend la perche, il est logique que j’attrape la queue de Mickey. (Aucun sous-entendu ici, of course.)